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En entrant dans la parc naturel du Cotopaxi pour la deuxième fois, hier, le ciel était noir, la montagne invisible et il neigeait, La limite de neige était descendue de 5000 à 4000 mètres, et notre moral de même. Mais nous voulions aller pour le moins jusqu'au refuge. Les 300 mètres de montée pour y arriver furent avalés en un temps record, d'un côté par-ce-que nous étions en bonne forme, et de l'autre côté, par-ce-qu'il y avait des orages tout autour de nous. La neige continuait de tomber des heures durant, et nous étions quasi certains de rentrer bredouilles une fois de plus. Il faut savoir qu'avec une couche de neige fraîche dépassant 30-40 cm, il faut attendre deux jours pour que le neige se tasse, une montée serait trop dangereuse.

Le grondement qui me réveilla pendant la nuit n'était pas celui du vent, mais mon estomac qui se révoltait, et j'ai passé la plupart de la nuit à vomir, et à autre chose. Pas besoin de dessin, je suppose.

Vers minuit, Abraham, notre guide vint me voir: Les conditions étaient excellentes, la neige s'était tassée, il n'y avait pas de vent et le ciel était clair. Pour moi il était hors de question que je monte, et ainsi ce sont Cédric et Abraham seuls qui se sont mis en route. Après 5 heures ils avaient gravi les 1100 mètres jusqu'au sommet, alors que 3 jours plus tôt on a mis 3 heures pour monter 500 mètres.  Deux heures plus tard ils étaient de retour au refuge.

Une heure plue tard, la montagne avait à nouveau disparue sous les nuages noirs. Ils ont eu la chance inouïe d'une fenêtre météorologique juste au bon moment.

Les derniers pas vers le refuge; tout autour les orages grondent

Crevasses

Passage exposé, mieux vaut ne pas tomber ici

Cédric, mon fils, mon héros