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Tout paraissait bien fonctionner, trop bien. J'arrive à Prudhoe Bay, sans retard et mes bagages sont là. Pour récupérer ma moto, c'est juste à côté, elle m'attend sagement, bien ficelée et emballée. L'hôtel, où je loge pour 200$ est constitué de containers montés sur pilotis. Le prix est prohibitif, mais le prochain hôtel est à 400 kilomètres. Je m'installe, puis je vais faire le plein d'essence.  Mauvaise nouvelle: Il n'y a ici qu'une seule station, et l'essence n'a que 85 octanes. La station fonctionne en self service, l'essence est pompée depuis des fûts posés a côté de la minuscule baraque en bois. Pourvu que ma moto digère cette saloperie sans trop de mal. De retour à l'hôtel, catastrophe. En rangeant mes documents, je me rends compte que mes papiers moto manquent. Aucune idée où ils pourront bien être. Égarés au Luxembourg ou quelque part en route? Peu importe, il me faudra une nouvelle carte d’immatriculation, sinon je ne pourrai jamais passer la frontière. Et puis je n'ai toujours pas d'assurance. Seuls les carnets de passage et carnet ATA sont là, mieux que rien. Comme lundi est un jour férié, je devrai patienter jusque mardi, avant que Patrice puisse s'occuper de me procurer de nouveaux documents, sans savoir les délais que cela prendra de se les procurer et de me les envoyer. En attendant, je suis bloqué en Alaska.

Même si à Prudhoe Bay il y a quelque 200 ouvriers qui bossent sur le plus grand champ pétrolifère des USA, il n y a ici qu'une seule famille qui y vit officiellement; 5 personnes.

La seule station d'essence du coin; la prochaine est à plus de 400 kilomètres

Le "Prudhoe Bay Hotel" 200$ la nuit dans des containers

Vue d'avion, la Tundra d'Alaska avec l'Alaskan Pipeline