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Kashgar me rappelle un peu Katmandou. Dans d’étroites ruelles il y a échoppe sur échoppe. On vend de tout ; les conducteurs de taxi crient à tue-tête pour attirer des clients. D’innombrables scooters se faufilent au travers la foule. Ca sent le pain frais, le Kebab et les épices. Seule grande différence avec Katmandou : ici les motos ne polluent pas, elles sont presque exclusivement électriques. Fini le temps des Chinois à bicyclette. En fait, ce ne sont pas des Chinois ici. La province du Xinjiang est peuplée à plus de 90% d’Uigurs, un peuple d’origine Turque issu de l’empire Ottoman. Ils parlent leur propre langue, et même, contrairement aux autres peuples turcs, utilisent encore l’écriture arabe.

Malheureusement, à part l’atmosphère bien sur, il ne subsiste plus grand-chose du légendaire Kashgar, croisement obligatoire de toutes les routes de la soie. Aujourd’hui c’est une ville Chinoise comme tant d’autres, aux bâtiments hideux couverts d’annonces publicitaires. Pourtant l’esprit marchand n’a pas disparu, au contraire. On trouve de tout et les Chinois achètent tout frénétiquement. C’est  une atmosphère comme un jour de braderie

Hier, Nico Charel et Curt m’ont rejoint.  Les 2 prochains jours ils pourront s’adapter au nouveau fuseau horaire (6 heures de différence), tandis que moi je pourrai rattraper du sommeil manquant.

Dimanche enfin débutera la traversée du désert de Taklamakan, une grande inconnue pour nous tous. Nous serons finalement 8 : 2 conducteurs de chameaux, un guide-interprète, un cuisinier  et nous quatre. En principe nous aurons une caravane de 9 chameaux.